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juillet 3, 2024

L’UE n’est « pas sur la bonne voie » pour atteindre ses objectifs de transformation numérique, selon Vestager

L’UE n’est « pas sur la bonne voie » pour atteindre ses objectifs de transformation numérique, selon Vestager



Le UE est en retard sur ses objectifs de transformation numérique pour 2030, selon l’état de la décennie numérique de cette année rapport par la Commission européenne.

Le bloc s’est fixé quatre objectifs principaux : la transformation numérique des entreprises, le renforcement de son infrastructure numérique, le développement des compétences numériques et la numérisation des services publics clés et des dossiers de santé.

Toutefois, les conclusions de la Commission révèlent que les efforts actuels des États membres ne sont pas à la hauteur des ambitions de l’UE dans tous les domaines cibles.

« Le rapport d’aujourd’hui montre clairement que nous ne sommes pas sur la bonne voie pour atteindre nos objectifs en matière de transformation numérique en Europe », a déclaré la chef de la concurrence de l’UE, Margrethe Vestager, dans un communiqué.

Le rapport identifie quatre problèmes principaux – et une raison d’espérer :

1. L’adoption des compétences numériques est « alarmante »

Les progrès actuels en matière d’acquisition de compétences numériques sont « alarmantement insuffisants », selon le rapport. Moins de 60 % de la population de l’UE possède au moins des compétences numériques de base, tandis que le nombre de professionnels des TIC atteindra à peine 12 millions d’ici la fin de la décennie, soit bien en deçà de l’objectif de 20 millions.

2. Progrès limités en matière de couverture de connectivité

Les réseaux fibre, indispensables pour des débits rapides et pour supporter des technologies telles que IA et IoT, ne sont disponibles que pour 64 % des foyers européens. De plus, les réseaux 5G n’atteignent actuellement que 50 % du territoire de l’UE.

Pour permettre la connectivité fibre optique et 5G dans l’ensemble du bloc, l’UE a déclaré avoir besoin de 200 milliards d’euros supplémentaires d’investissements.

3. Forte dépendance à l’égard des pays tiers

Environ 80 % des technologies et des services nécessaires à la transformation numérique de l’UE sont développés dans des pays tiers.

Les entreprises européennes ont également du mal à s’implanter de manière significative sur le marché mondial de la technologie. Seules trois entreprises basées dans l’UE figurent parmi les Top 50 des acteurs des TIC par capitalisation boursière : ASML, SAP et Schneider Electric.

4. L’adoption des outils numériques par les entreprises est lente

Les entreprises européennes sont à la traîne dans l’adoption de technologies essentielles telles que l’IA, le cloud computing et le big data.

En 2023, l’utilisation de ces technologies est loin d’atteindre l’objectif de 75 % fixé pour 2030. Si la tendance se poursuit, seules 64 % des entreprises utiliseront le cloud, 50 % le big data et 17 % l’IA d’ici la fin de la décennie.

La transformation numérique des PME progresse également lentement, avec une augmentation annuelle de 2,5 %, soit la moitié du taux de croissance nécessaire pour atteindre l’objectif.

Raison d’espérer : revenus des semi-conducteurs et technologie quantique

Alors que l’industrie mondiale des semi-conducteurs a connu une baisse significative de 14 % de ses revenus entre 2022 et 2023, le marché de l’UE a fait preuve de résilience avec une baisse de 3 %, passant de 90 milliards d’euros à 87 milliards d’euros.

L’UE espère également disposer de son premier ordinateur à accélération quantique dès cette année, l’objectif initial étant fixé pour 2025.

Appel à investissements et à coopération

La Commission européenne a désormais mis à jour ses recommandations pour chaque État membre, qui devra revoir et mettre à jour sa feuille de route nationale avant décembre 2024.

Les recommandations se concentrent sur « les investissements, la coopération transfrontalière, l’achèvement du marché unique numérique, [and] stimuler l’adoption de technologies clés telles que l’IA », a déclaré Thierry Bretton, commissaire chargé du marché intérieur.




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