Cette semaine, après près de trois décennies à fournir L’Europe accès à l’espace, la fusée lourde Ariane 5 a achevé sa dernière mission. Mercredi 5 juillet à 22h00 GMT, la fusée a décollé du port spatial de l’Agence spatiale européenne (ESA) à Kourou, en Guyane française.
Son dernier vol a lancé deux charges utiles en orbite géostationnaire. Le premier était le 3 400 kg Satellite Heinrich Hertz ce testera des technologies de communication avancées pour le compte du gouvernement allemand. Le second était le satellite Syracuse 4B de 3 750 kg appartenant à l’armée française.
Tirant sa révérence avec style, l’Europe #Ariane 5 fusée a terminé son dernier vol, plaçant @DLR_de‘s Heinrich Hertz et les satellites français Syracuse 4B dans leurs orbites de transfert géostationnaire prévues 👉 https://t.co/XYYDp86r8Y pic.twitter.com/xzwLva90mu
— ESA (@esa) 5 juillet 2023
La riche carrière d’Ariane 5 a commencé en 1996. Depuis mercredi soir, elle comprend 117 décollages orbitaux. Les deux satellites ont été déployés avec succès environ 30 minutes après le lancement. Peu de temps après, Stéphane Israël, PDG de la société française Arianespace qui exploite la fusée, a dit, « Ariane 5 est désormais terminée. Ariane 5 a parfaitement terminé son travail. C’est vraiment maintenant un lanceur légendaire. Mais Ariane 6 arrive.
Retard pour le concurrent SpaceX de l’ESA
En effet, l’ère d’Ariane 5 est révolue, ce qui laisse l’Europe en manque de lanceur. La construction de son successeur, Ariane 6, a pris du retard. La version améliorée la plus abordable (en ce qui concerne les lanceurs lourds), destinée à mieux rivaliser avec EspaceX‘s Falcon 9, est actuellement prévu pour son premier lancement d’essai d’ici la fin de l’année. Si tout se passe bien, il entrera en exploitation commerciale en 2024.
La fusée sur laquelle l’Europe s’est appuyée pour des charges utiles plus petites (Ariane 5 pourrait transporter plus de 11 tonnes), l’italienne Vega, a également rencontré des difficultés techniques lors de son processus de mise à niveau. Le Vega C a eu une deuxième tentative de lancement ratée à la fin de l’année dernière et reste au sol.
Pendant ce temps, l’accès au Soyouz russe à charge utile moyenne a été suspendu parce que, eh bien, la Russie est allée et a commencé une guerre d’agression contre l’Ukraine à la fin d’une crise sanitaire mondiale.
Ensemble, ces facteurs laissent l’Europe sans capacités de lancement et sans lien direct avec espace. Un rapport publié plus tôt cette année et commandé par l’ESA avertit que l’Europe est sur le point d’être laissée pour compte dans le prochain chapitre de la course à l’espace.
Sur une note un peu sombre annonçant la fin de l’ère Ariane 5, le rapport — nommé Revolution Space — a déclaré : « Les pays et les régions qui ne garantiront pas leur accès indépendant à l’espace et son utilisation autonome deviendront stratégiquement dépendants et économiquement privés d’une partie importante de cette chaîne de valeur.
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