Une startup britannique lance l’usine SAF à l’aéroport d’Oxford en quête de vols plus écologiques
ROYAUME-UNI démarrer OXCCU a ouvert une usine de démonstration de carburant d’aviation durable (SAF) à l’aéroport de Londres Oxford, dans le but de réduire les émissions liées au transport aérien.
OXCCU est issue de l’Université d’Oxford en 2021. La startup a développé un type d’eFuel fabriqué en convertissant le CO2 et l’hydrogène capturés en SAF en utilisant de l’électricité renouvelable.
Le SAF est conçu pour être utilisé comme carburant « d’appoint », ce qui signifie qu’il peut être mélangé au carburéacteur traditionnel et utilisé dans les moteurs d’avion existants sans modifications. Le type de SAF le plus connu est l’huile de cuisson usagée, mais les entreprises explorent actuellement des alternatives plus évolutives pour répondre à la demande croissante de vols plus écologiques.
Contrairement à de nombreuses autres entreprises dans ce domaine, OXCCU affirme avoir trouvé un moyen de produire du SAF en une seule étape. Selon l’entreprise, il n’est plus nécessaire de convertir d’abord le CO2 en CO, un processus très énergivore et coûteux. Le carburant peut « réduire considérablement le coût du SAF », a déclaré le PDG de l’entreprise, Andrew Symes.
L’usine de démonstration d’OXCCU produira 1,2 litre de carburant liquide par jour. «Cette usine générera les données et les litres de carburant dont nous avons besoin», a déclaré Symes. La startup cherche à ouvrir une deuxième usine, capable de produire 200 litres par jour, à Hull en 2026.
L’aviation représente près de 2,5 % des émissions mondiales de carbone, un chiffre qui pourrait monter à 20% d’ici 2050. Alors que batterie-électrique et avions à hydrogène pourrait fonctionner pour les vols court-courriers, il est communément admis que le SAF est la seule alternative viable au carburéacteur sur de plus longues distances.
Cependant, la production du SAF est actuellement très coûteuse et gourmande en énergie. En 2023, ce n’est que représentaient 0,2% de tout le carburant aviation pour l’année. OXCCU, avec son procédé breveté, espère rendre le carburant plus compétitif par rapport au carburéacteur.
Néanmoins, le processus de production d’OXCCU nécessite toujours l’électrolyse de l’eau en hydrogène, ce qui nécessite l’accès à une grande quantité d’électricité propre. Cela pourrait s’avérer être un goulot d’étranglement au développement, d’autant plus que la demande d’énergies renouvelables monte en flèche pour alimenter tout, des véhicules électriques aux centres de données.
De plus, même si les carburants électroniques sont considérés comme neutres en carbone car le CO2 émis lors de leur combustion est égal au CO2 capturé lors de la production, ils libèrent toujours à peu près la même quantité de CO2 que le carburéacteur lorsqu’ils sont brûlés.
SAF n’élimine pas les émissions de CO2 de l’aviation ; il les neutralise simplement si l’ensemble du cycle de vie est parfaitement géré. Cependant, en l’absence de meilleures alternatives, SAF pourrait être notre meilleur pari pour décarboner les vols long-courriers.
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